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Un stroboscope est une source de lumière intermittente. Par un dispositif mécanique ou électronique, on produit une alternance de phases lumineuses (flashs) et de phases obscures.

Au delà du risque épileptique, la lumière stroboscopique crée une certaine désorientation qui peut provoquer des déséquilibre et chutes. C’est, entre autre pour cela qu’elles sont parfois utilisées par les forces de l’ordre notamment avec ce qui est appelé les lampes tactiques. Ces équipements sont même parfois conseillés comme outils d’autodéfense.

En GN, un joueur peut être confronté à ces phénomènes lors de la réalisation d’effets lumineux utilisant des lampes stroboscopiques. C’est notamment le cas dans le cadre de jeux nocturnes en airsoft ou paintball, ou lors d’effets spéciaux sur d’autres types de GN.

Si la désorientation générée par l’usage de ces lampes peut représenter un danger (chute, déséquilibre, obstacle non vu), les effets les plus graves concernent surtout l’épilepsie photosensible qui  est une forme d’épilepsie déclenchée par des stimuli lumineux spécifiques.

Un épileptique détecté pourra, si il est averti du risque s’en prémunir, mais cela peut se révéler dangereux si l’épilepsie n’a pas encore été diagnostiquée chez le participant concerné.

Qu’est-ce que l’épilepsie

L’épilepsie est une maladie neurologique caractérisée par la répétition de crises épileptiques. Une crise épileptique peut être assimilée à une décharge anormale des neurones cérébraux. Cette décharge s’effectue généralement de manière spontanée, mais peut aussi survenir à la suite de situations particulières, provoquées par certains stimuli lumineux.

La photosensibilité décrit une sensibilité aux lumières clignotantes ou scintillantes, habituellement de forte intensité, ayant un profil pulsatile régulier. Ce type de lumières incommode bien des gens, mais il peut déclencher des crises chez les personnes faisant de l’épilepsie photosensible. Chez la majorité de ces personnes, l’électroencéphalogramme (EEG) montre des décharges cérébrales épileptiformes à la suite de l’exposition à des lumières clignotantes.

La photosensibilité est le principal facteur pathologique de ce genre de crises. Elle est généralement déterminée génétiquement et s’observe la plupart du temps à la puberté et chez 3 à 5% des patients épileptiques. La plupart des personnes qui développent une épilepsie photosensible ont entre 7 et 19 ans. Mais un petit nombre de personnes qui développent une épilepsie à l’âge adulte ont également des crises photosensibles. Et certaines personnes qui ont souffert d’épilepsie photosensible dans leur enfance continueront d’avoir des crises photosensibles à l’âge adulte. Les femmes sont plus susceptibles de souffrir d’épilepsie photosensible que les hommes. Si quelqu’un d’autre dans votre famille souffre d’épilepsie photosensible, vous êtes plus susceptible d’en souffrir aussi

Le mécanisme par lequel la stimulation lumineuse rythmique provoque des crises n’a pas encore été clairement élucidé. On croit que ce stimulus provoque une décharge électrique synchronisée par toutes les cellules nerveuses à la fois se trouvant dans les aires visuelles du cerveau. Selon le neurologue Jérôme Engel, « Plutôt que de produire une décharge électrique individuelle, comme les doigts jouant harmonieusement sur un piano, de nombreuses cellules nerveuses produisent une décharge électrique en même temps, comme le son d’accords dissonants ». Ceci ne survient que lorsque la lumière ou le motif clignotant est capté par la zone centrale de la vision et que les deux yeux le perçoivent.

La grande majorité des patients photosensibles réagit surtout à une stimulation de 15-25 hertz, soit une stimulation comprise entre 15 et 25 flashs lumineux par seconde. Lorsqu’une stimulation avoisine les 50 hertz, elle n’est plus perçue comme intermittente mais comme continue. Certains téléviseurs émettent une lumière qui n’est pas continue, mais une lumière intermittente autour des 50, voire 60 hertz. Elle est perçue comme une lumière continue même si le cerveau dispose de systèmes qui la reconnaissent comme lumière intermittente. L’exposition répétée à ces stimuli lumineux augmente la photosensibilité et peut favoriser la survenue de crises épileptiques.

Comment reconnaitre une crise ?

La personne a de brefs épisodes de fixité du regard durant lesquels elle semble momentanément atterrée, comme absente. Il peut y avoir des épisodes de clignement ou de contorsion de la bouche ou du visage. Ces crises peuvent modifier la perception par les cinq sens de la personne en état de crise.

Les crises généralisées sont de plusieurs types. Les crises tonicocloniques, sont les plus connues du public parce que les plus spectaculaires avec cri, chute, perte de connaissance, raideur, secousses convulsives, bave, apnée, parfois perte d’urine et morsure de langue. Le patient perd immédiatement conscience et ne se rappelle de rien. Les absences entrainent une suspension de conscience pouvant durer quelques secondes et se répètent souvent plusieurs fois dans la journée.

Les crises myocloniques qui sont des secousses musculaires brèves peuvent survenir en pleine conscience. D’autres crises plus rares existent, en particulier chez l’enfant. Les crises partielles se présentent de façon très diverse selon la zone de la décharge épileptique. On parle de crises partielles simples lorsqu’il n’y a pas de rupture de conscience et de crises partielles complexes lorsqu’il existe une modification de la conscience. Les signes cliniques peuvent être très divers selon la zone cérébrale touchée : troubles de la motricité, de la sensibilité, manifestations sensorielles et troubles du comportement parfois très surprenants. Les crises partielles peuvent évoluer vers une généralisation. Les patients peuvent souvent rapporter le début des crises quand il sont conscient.

Pour éviter les surprises, la personne qui se sait épileptique peut s’informer de la présence de lumières stroboscopiques ou de stimuli provocateurs auxquels elle se sait sensibles auprès des organisateurs du jeu.

De nombreux épileptiques sont familiers avec les risques d’exposition à la lumière stroboscopique. Toutefois, les épileptiques photo sensitifs non diagnostiqués peuvent faire face à un risque sérieux , car ils peuvent s'exposer à des lumières stroboscopiques , tout en étant conscients des risques .

Attention, la fatigue augmente le risque de crise épileptique. Les GN étant souvent peu reposants, le facteur de risque augmente donc.

 

Quelles précautions prendre ?

Pour les organisateurs, le mieux est de ne pas autoriser l’utilisation de lampes stroboscopiques. Bien que les lumières stroboscopiques ont tendance à augmenter l'excitation d'un événement ou de présentation, les risques qu'ils peuvent représenter l'emportent largement sur l’événement lui-même .

Pour les joueurs, si vous y êtes confrontés, ne regardez pas directement dans une lumière stroboscopique. En regardant loin de la zone éclairée donne à votre vision une pause. Il permet de se concentrer sur ce qui est réellement présent dans l'environnement et peuvent vous protéger de vous blesser en tombant ou de se cogner contre des objets.

Que faire en cas de crise ?

Les gestes à faire sont à la portée de tous. Il faut laisser la crise suivre son cours, limiter l’entourage aux personnes indispensables à la prise en charge. Si vous avez un poste de secours sur votre jeu, faites appel aux personnels l’équipant.

Quoi qu’il en soit, Ne bougez pas la personne (sauf bien entendu si le lieu ou elle se trouve présente un danger) , protégez sa tête et écartez tout objet dangereux à proximité. Desserrez ses vêtements, retirez ses lunettes.

Si possible, notez la durée de la crise et ;le nombre de répétition et restez avec elle.

Ne mettez rien dans sa bouche.

Prévenez les organisateurs du jeu afin qu’ils vérifient s’il y a des consignes médicales dans les documents d’inscription.

Laissez la crise se dérouler

Une fois la crise passée, il faut rassurer la personne. Dîtes lui ce qui s’est passé et restez avec elle jusqu’à ce qu’elle ait pleinement repris connaissance, elle peut présenter une certaine confusion. Parlez-lui calmement, rassurez la, décrivez-lui la crise, cela pourra aider son médecin à ajuster le traitement.

Tournez-la sur le côté en « position latérale de sécurité », ne lui donnez pas de médicament.

 

ATTENTION – Dans quelles situations appeler les secours ?

Si la personne est connue comme souffrant d’épilepsie et que la crise ne présente pas de complication, il n’est pas nécessaire d’appeler les services d’urgence.

Par contre il faut appeler le 15 si :

Il s’agit de la toute première crise d’une personne,

Si la crise dure plus de 5 minutes avant que la personne ne reprenne connaissance ,

Si la personne ne reprend pas connaissance et/ou ne reprend pas sa respiration rapidement après la crise,

Si la période de confusion suivant la crise persiste plus d’une heure.

Si la crise est survenue dans l’eau : l’ingurgitation d’eau peut provoquer des problèmes cardiaques et respiratoires.

Il faut également appeler les secours si la personne est blessée, a vomi, est enceinte ou diabétique, présente des céphalées très intenses après la crise....

Version du 20 octobre 2021

 

 

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