Samedi 25 Août 2018
Début : 03H00
Fin : Dimanche 26 Août 2018 - 17H00

Les Terres du Rohan
256 Montée Brisebois
J5K 2S1 Mirabel
Canada
Québec, Canada

La cité sombre
Grandeur Nature le Phoenix : Eden

Se battre afin de survivre; tel est le monde dans lequel nous visons désormais. Plus le sablier coule, moins je suis en mesure d’en compter les grains. Le temps continue d’avancer tandis que j’observe les secondes se transformer en minutes, les minutes en heures, les heures en années et le reste en...

GN Post-apo Futuriste / Post-apo 

Carte et itinéraire
 

Se battre afin de survivre; tel est le monde dans lequel nous visons désormais. Plus le sablier coule, moins je suis en mesure d’en compter les grains. Le temps continue d’avancer tandis que j’observe les secondes se transformer en minutes, les minutes en heures, les heures en années et le reste en éternité. À vrai dire, j’ai arrêté de m’attarder au calendrier puisque je ne suis même pas certain de pouvoir vivre jusqu’à demain. C’est ça, notre triste réalité.

Nous avons bel et bien fait le voyage vers Végas, malgré la peine et la misère qui accompagnait chacun de nos déplacements. Mes frères et sœurs me confirment que quelques années se sont écoulés depuis; Et dire que je n’ai rien vu passer. C’est probablement le côté qui me frustre le plus d’être un homme de main d’œuvre – On obéit aux ordres, on travaille, c’est tout. Je peux au moins être satisfait de savoir que ma sueur vaut quelque chose.

J’ai appris à travailler en mode alerte; À vrai dire, je devais apprendre si je ne voulais pas finir comme la plupart de mes collègues. J’ai été agréablement surpris d’entendre la confirmation d’une alliance temporaire avec la terra; Du moins, au début. Au point où nous étions rendus, il aurait été stupide de refuser une trêve. Les mercenaires étaient beaucoup trop dangereux pour que nous continuions chacun de notre côté. Et puis, quelques-uns d’entre nous avions espoir que nous pourrions se trouver des alliés au sein de l’ennemi de notre ennemi. L’alliance était si forte – Et pourtant si fragile. Avec raison…

Je ne peux qu’assumer que ce sont les ordres qu’ils ont reçus... Tout allait « bien », même trop bien. Cette soirée est assez floue dans ma mémoire, puisque pas mal tout le monde ont profité de l’alcool. La soirée était bien arrosée, quel meilleur moment pour tenter de saboter et de piéger nos véhicules. J’ai été tellement naïf de croire qu’une alliance avec la Terra pourrait être durable.

Heureusement pour nous, Ghost et Naznac ne sont pas tombé dans le bateau et n’ont pas baissé leurs gardes. On se demande si c’est leur expérience de guerre ou les ordres du Reichmashal qui leur ont permis de voir à travers une telle ruse. Maintenant que j’y pense, ça ressemble à une des histoires qu’on me racontait étant jeune, celle du cheval de Troie. Je ne peux qu’être reconnaissant pour la protection que nous avons; Si ce n’était pas d’eux, j’aurais sûrement pu perdre la vie en essayant de réparer nos véhicules. Et la terra aurait profité de ce chaos pour terminer le travail.

Le lendemain, la main d’œuvre parlait de notre contre-attaque. Comme quoi nous aurions tenté d’envahir un campement de la Terra, en vain. Évidemment, ce déplacement s’est fait de façon très rapide et ceux qui avaient trop bus n’ont pas été en mesure d’accompagner les soldats, moi-même inclus. Pourtant, malgré leur rapidité d’exécution, ils ont tout de même fait face à un campement désert à leur arrivée au campement de la Terra, à l’exception près de d’un homme et d’une femme qui n’avaient pas eu le temps de s’enfuir.

Je ne peux pas dire que je me sens mal pour ce qui leur est arrivé par la suite. Je crois que toutes les personnes présentes ont entendus leurs cris de désespoir, alors qu’ils se faisaient fort-probablement torturer. Ce cri d’agonie était sans l’ombre d’un doute un plaidoyer pour la vie. Les méthodes de tortures étaient drastiques et les hommes étaient à la tâche de façon mécanique; Sans l’ombre d’un regret. La fin justifiant les moyens, nous avons appris l’existence d’une carte. Cette dernière semblait guider son détenteur vers un endroit épargné du Svem. Il va sans dire que les soldats se sont immédiatement lancés à la poursuite de cette utopie.

Nous suivîmes donc les quelques traces de la Terra, jusqu’à l’entrée d’une forêt dense et vaste. En temps normal, j’aurais admiré la splendeur d’un tel endroit. Sauf qu’évidemment, il fallait bien que quelque chose brise mon besoin de vivre autre chose que la guerre. Un écriteau, à la vue de tous, contenait un avertissement des plus clairs :

« La Cité Sombre
À vos risques et périls.
Entrez et vous ne pourrez jamais rebrousser chemin. »

Même moi qui ne suit qu’un pion dans cet univers en ruine sait que cet avertissement n’est pas un bluff. Du moins, j’ai bien l’impression qu’on ne mettrait pas un avertissement du genre que pour faire bien parure. Nos leader se sont consultés et en sont arrivés à la conclusion qu’il fallait tout de même continuer à avancer. Je me suis objecté, mais ma voix n’avait aucun poids; La décision était prise. Je serai la mâchoire et obéis. À peine avions-nous posé le pied à l’intérieur de cette forêt, une sensation des plus étranges nous enveloppa. J’ai dû me frotter les yeux à plusieurs reprises, croyant halluciner. Ça ne m’aurait pas surpris, avec le manque de sommeil. Mais non, les autres autour de moi eurent la même impression, lorsque 911 prit la parole: Les arbres fermaient le chemin à chacun de nos pas. Mon instinct ne m’avait pas trompé – Ce n’était pas un bluff.

Ma sœur, plus jeune, était épuisée. Ça faisait plusieurs jours qu’on marchait sans arrêt. Pour ma part, je ne m’en faisais pas trop. Puisque j’étais habitué de travailler jusqu’à ce que je tombe d’épuisement. C’est d’ailleurs pour cette raison que je suis désormais incapable de lire le temps. Mais en lisant la fatigue sur son visage, je savais très bien que nous avancions depuis longtemps. Trop longtemps. Tout le monde se fatiguait, il était temps qu’on arrête. On eut comme ordre d’établir un campement temporaire, question de se reposer. Ce n’est que lors de cet arrêt qu’on a réalisé que nos appareils technologiques ne fonctionnaient plus. On n’avait que de la neige, rien de plus.

Je l’avais dit, qu’on devrait prendre l’écriteau au sérieux. À l’aube, on rebrousserait chemin. Cette nuit-là, j’entendis des craquements, ne trouvant pas sommeil. De petits animaux? Non, c’était trop… lourd. Puis, un silence malaisant, c’est alors que je compris. Accompagné de sifflements sourds, que nous nous faisions attaquer. Je me suis levé d’un bond, tirant ma famille par les bras. J’entendis le bruit las de la chair qui se faisait transpercer, une flèche se logea dans le baril qui me servait de bouclier. Puis, les feuilles se mirent à danser. La menace ne venait pas du sol, comme je l’avais cru. Non, elle venait des arbres. Des… créatures. Des choses que je n’ai jamais vues avant se sont lancées sur nous à partir de la cime des arbres. J’ai répondu à l’appel du grand-frère. J’ai pris la toile qui était à côté et j’ai recouvert ma famille pour ne pas qu’ils se fassent voir. Puis, comme pour donner raison à mes actions, quelque chose finit par me tirer par l’arrière. La dernière vision que j’eus était celle de ma famille, ignorée par la nouvelle menace, silencieux comme je leur avais indiqué d’être. Du moins, c’est-ce que j’espère, qu’ils soient sains et saufs… C’est la dernière chose que je vis avant de me réveiller dans un temple, entourés de Fauns.

Autour de moi, une multitude d’hommes sont pendus. Certains entiers, d’autres pas autant. Mes jointures étaient prêtes à frapper – jusqu’à ce que je fixe certains visages connus parmi les morts. Pourtant, nous n’étions pas les seuls à être pendus et/ou décapité, certaines personnes que je reconnaissais de la Terra faisaient aussi parti du lot. C’est maintenant que je comprends l’essence de l’avertissement qui nous avait été donné. Notre sort était entre les mains du chef de la tribu : Les Monksaye.

 

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