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I.  Ou comment faire du bruit, de la lumière, et de la fumée et éviter de voir apparaître un grand brûlé à la place du monstre de la mort qui tue.

Même si il s’agit d’un budget lourd en temps et en argent, pour agrémenter un GN il peut être sympathique d’user d’effets spéciaux (lumineux, sonores ou autres) Les effets pyrotechniques, comme tous les autres ajoutent à l’ambiance, d’une façon presque magique. Cependant avant de jouer l’apprenti sorcier, il faut se pencher sur les contraintes de sécurité que cela implique. Qui ne se souvient pas du moment ou, manipulant des effets pyrotechniques…il s’est dit… j’ai eu chaud… Il y a en effet des accidents et l’utilisation de la pyrotechnie en tant qu’effet spécial nécessite de respecter certaines contraintes (dont la lecture de la fiche n° 13 sur la sécurité incendie). Au vu des risques réels, les lignes qui suivent sont à réserver à des personnes majeures. Certains produits et matériaux ne seront d’ailleurs pas délivrés à des mineurs.

 

A. Comment utiliser un effet pyrotechnique?

Il faut être conscient du prix de revient de votre effet, c’est souvent une part non négligeable dans le budget d’organisation d’un GN. Il faut que votre effet soit opportun, et crucial. Il ne faut pas réserver un feu d’artifice magnifique à quatre pékins qui sont tombés là par hasard. L’effet doit soutenir l’ambiance que vous voulez instaurer, et pas comme je l’ai déjà vu faire : 

“ Réception dans un château, un organisateur éteint la lumière et fait retentir deux détonation. Les joueurs s’affolent, on cherche un blessé, un tireur, une arme... Rien ”. Au débriefing n’y tenant plus on questionne l’organisateur “ C’était pour faire monter la sauce! ”. On cherche encore...

 

B. Quand utiliser un effet pyrotechnique?

Je vais illustrer mon propos:

Explosion, fontaine de feu, fumée rouge, le fantôme apparaît et s’adresse aux joueurs d’abord médusés, puis hilares. Nous somme à la mi-juillet, il est midi en plein soleil, et tout cela ressemble à une bougie sous un halogène... Ridicule. Même les professionnels l’oublient parfois par exemple en braquant des projecteurs sur la “ flamme sur un fil ” qui a allumé la Flamme Olympique à Albertville à l’ouverture des Jeux d’hiver. (vous vous souvenez? Decouflé, les costumes délirants... Gropiron, médaille d’or...)

Les metteurs en lumière du cinéma disent à juste titre “ On n’éclaire pas une flamme ”

Il faut bien penser à ce que l’on fait. 

 

C. Quand utiliser un effet pyrotechnique?

Le lieu de l’effet est à choisir avec précaution. Si l’aspect esthétique est important, l’aspect sécuritaire doit prévaloir. Qui irait faire une torche de flamme dans une station service ? En fait, se sont souvent des règles de bon sens qui prévalent, mais il ne faut pas oublier la réglementation en vigueur. Il s'agit notamment des interdiction de feu dans certaines régions du sud de la France l'été. N’hésitez pas à vous renseigner sur les arrêtés préfectoraux en vigueur. L'absence d'arrêté ne veut pas dire qu'il faut oublier les règles de bon sens en période sèche notamment.

Par ailleurs, les effets en milieu fermé sont à proscrire.

Lors d’un GN, les organisateurs, ont eu une idée de mur de feu spectaculaire. Cependant elle avait lieu dans une grotte, l’effet était superbe, mais les spectateurs ont du pratiquer l’apnée pendant un moment et risquer un malaise. En effet, il faut faire attention aussi à la concurrence du feu sur notre propre respiration: tous consomment de l’oxygène, il faut prendre de grandes précautions en intérieurs. Pour information, il y a environ 21% d’oxygène dans l’air, et on commence à ressentir une gène au dessous de 18% (maux de têtes, malaises, gène respiratoire). En intérieur, privilégiez les machines à fumée et les effets lumineux électriques.

Il faut voir également que même dans des réseaux souterrains bien ventilés, les fumées mettent du temps à être évacuées. Il faut donc éviter les effets générateurs de fumées.

 

II. Le vif du sujet

A. Les règles

Dans la mesure ou on se prépare à faire un truc dangereux, il faut un minimum de rigueur. Déjà les fumeurs vont s’abstenir pendant qu’ils préparent leurs petits trucs... (au choix, brûlé tout de suite ou plus tard du cancer !)

Le stockage des produits doit s’effectuer à l’abri de la lumière, et de la chaleur, isoler chacun des produits dans des boites peut être utile. Je connais quelqu’un qui avait préparé tout ses petits tours dans un sac. On ne sais pas pourquoi, mais ce dernier s’est transformé en bouillotte fumante... Heureusement personne n’était à coté...

N'utiliser que des effets vendus par des spécialistes (dont les résultats sont mieux maitrisés que ceux fabriqués avec son équipement du petit chimiste dans une sombre cave (le bidouillage, en dehors d’être dangereux, est très instable).

De plus un spécialiste pourra vous donner des conseils sur l’effet souhaité.

Ne rangez jamais les produits et les systèmes d’allumages ensemble. Ne rangez pas ensemble les produits qui peuvent réagir en interaction. Scellez toujours vos couvercles et paquets. Si vous utilisez des allumeurs ou des détonateurs électriques pour les stocker veillez à ce que les fils se touchent, et que les piles soient loin.

Le but n’est pas de gagner du temps, mais de profiter de votre apparence physique qui pourrait se trouver altérée par quelque mésaventure, ainsi que de ne pas mettre le feu au château ou a la forêt qui vous accueille pour le week-end...

 

B. Les préparatifs

Ne jamais improviser. Anecdote : (et oui encore) un truqueur très prometteur, (il a entre autre fabriqué la “ flamme sur un fil ” qui a allumé la Flamme Olympique à Albertville à l’ouverture des Jeux d’hiver) est au mariage d’un parent. Le repas est bien arrosé, et un membre de sa famille lui demande de cracher du feu “ Allez tu sais le faire, vas-y! ” Ni une ni deux, on attrape deux piques à brochette métalliques, un bidon d’essence, et au moment crucial, l’essence s’avère trop fluide, elle descend, enflammée, le long des bras. Le métal des brochettes chauffe. Pas d’eau pour l’arroser, bilan deux bras brûlés dont une montre incrustée à vie dans l’avant bras. Chapeau pour un professionnel!

Au moins il faut répéter l’opération avant le jour J, même si de ce fait, ça augmente considérablement le coût de l’opération. En effet, une répétition permet d’avoir une idée précise du résultat. Il faut éviter que toute personne puisse prendre un risque avec vos préparatifs. Si vous avez un complice ou plusieurs, ils doivent savoir ce qui va se passer. Au besoin faites une démonstration.

 

C. Les produits à bannir

Comme expliqué plus haut, il faut se contenter des produits vendus dans le commerce.

Bannissez toutes les fabrications artisanales que l'on peut trouver sur le net, même si certaines sont présentées comme sures et sans danger et conseillées par un chimiste de confiance....les productions artisanales sont au minimum instables, au maximum explosives.

Dans la même logique, ne modifiez pas un produit acheté dans le commerce.

Certains fabriquent des grenades a partir de pétards et de billes, ou farine insérées dans un rouleau carton de type "papier WC". Proscrivez cette pratique, la farine est particulièrement inflammable, et vous n'avez aucune idée de la vitesse de propulsion des billes au moment de l'explosion. La encore il existe des produits dans le commerce, plus couteux, certes, mais surs.

 

D. Les effets

Il faut distinguer l’artificier du truqueur. L’artificier, s’intéressera surtout au gros pétard, recherchant à faire une roquette qui ira plus haut, faire un boum plus perceptible, avec des nuances de couleur inédite. Pour manipuler, l’artificier à besoin d’un diplôme ou d’une autorisation que l’on appelle un F4T2. Le truqueur prend ses sources dans la prestidigitation, et plus particulièrement dans la magie du feu. Les flammes dans la main, des flashs, des effets de fumée, ou même les (fausses) crémations, c’est comme au cinéma.

Pour trouver votre bonheur je conseille des boutiques spécialisées. Certaines vendent même par Internet. Attention toutefois aux périodes proches du 14 juillet ou du 31 décembre ou de certains évènements festifs. les préfectures prennent des arrêtés interdisant la vente des produits pyrotechniques souvent utilisés contre les forces de l'ordre. Si votre Gn est dans ces périodes, anticipez vos achats de moyens pyrotechniques.

 

E. Les livres

Il existait un livre magnifique et très cher sur “ les secrets du cinéma ”, mais il n’est plus édité. Avec de la chance on peut encore le trouver.

Sinon je vous conseille les recueils de “ magie du feu ” d’Alpha et George Proust vendu à l’académie de magie rue saint Paul, dans le quatrième arrondissement de Paris. http://academiedemagie.com/fr/

Attention aux prix, quand il s’agit de magie, on paye aussi le secret, et ces recueils peuvent valoir 50 à 80 € pour une centaine de page. Pour expliquer ces prix, il faut comprendre que les magiciens vivent de l’étonnement qu’ils provoquent chez le spectateur. Si tout le monde connaît le truc, il n’y a plus de recette possible. Même le tour le plus simple a su faire vivre une génération de prestidigitateur.

 

F. Des trucs

Bien, vous avez tenu jusque là... Le problème, c’est que comme je l’ai écrit plus haut, il y a des magiciens qui vivent de ces tours, alors si j’écris là tous les petits trucs sympa que l’on peut faire... je risque de me retrouver avec au mieux une antipathie des Professionnels, au pire avec un procès...

Quand vous recherchez un effet, parler en à quelqu’un d’autre... si vous ne connaissez personne qui fait dans la pyro, adressez vous aux vendeurs des magasins, ils sont souvent compétents, et comme rien ne remplace l’expérience, ils vous conseilleront certainement mieux qu’un copain qui s’est brûlé le week end en allumant son barbecue.

Juste une chose cependant, j’ai un petit faible pour la poudre de Lycopode (“ pied de loup ”). c’est un produit qui s’achète en pharmacie (environ 10 € du kilo à demander en vrac, et pas en gélules) on l’utilisait au début du siècle comme shampooing sec, puis comme excipient dans certaines préparation de gélules, enfin elle s’utilise toujours en optique pour visualiser des rayons lumineux dans le noir. Mais ce qui nous intéresse, c’est que cette poudre, inoffensive quand elle est en tas, devient inflammable lorsqu’elle est projetée sur une flamme. Elle nécessite un grand volume d’air pour brûler, ce qui fait que même si votre main reste dans la flamme, il y a peut de chance pour que vous vous brûliez (attention cependant l’impression de chaleur est présente) Normalement c’est le seul produit utilisable dans les théâtres. (qui ont tendance à être vieux, et a bien brûler...)

http://www.pyrofolies.com/pate-a-feu-et-poudre-flamme-72/poudre-de-lycopode-500-gr-1602.html

 

III. Avis et Correction

Je ne suis pas un pro, alors pour éviter toute bévue, j’ai demandé à des gens bien calés de me relire afin d’y apporter des corrections.. Je remercie Christine Monica qui a effectué les premières corrections, Alpha, qui est un excellent magicien professionnel, très connu pour ses apparitions d’oiseaux dans des tonnes de flammes, et dont un des livre m’a ouvert bien des horizons, le SAMU de Rouen (76), ainsi que la DDSIS Service Prévision des Pompiers de Rouen (76). cette fiche a également été relue en 2017 par Tatiana Campana et Anne le Moigne.

 

Attention cependant, la relecture de ces différents services, n’a donné avis qu’a titre de conseil. Les corrections qu’ils y ont apportées ne peuvent constituer un support légal.

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